Une étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) soulignait, en septembre 2018, les difficultés économiques rencontrées par les seniors.

En effet, la tranche d’âge 53-69 ans connaîtrait des écarts de revenus importants, selon la situation professionnelle et personnelle des seniors. Retour sur les résultats de cette étude.

Pauvreté : un tiers des seniors sans emploi, ni retraite concernés

Seniors : une tranche d’âge fragilisée par l’absence de revenus

Dans son étude sur les seniors et la pauvreté, la DREES témoigne d’une situation précaire pour un tiers des seniors sans emploi, ni retraite. Ces derniers, qui appartiennent à la tranche d’âge 53-69 ans dont ils représentent les 11 % les plus pauvres, vivraient ainsi sous le seuil de pauvreté en l’absence de tout revenu d’activité.

Seniors : des écarts de revenus importants

Toutefois, le constat dressé par l’étude gouvernementale nous permet de nuancer ces chiffres. En effet, la pauvreté toucherait plus facilement certaines catégories de seniors, à commencer par les femmes (66 % des seniors vivant sous le seuil de pauvreté).

Elle touche également des individus en moins bonne santé, et moins diplômés que le reste de la population des seniors. Ces chiffres peuvent s’expliquer par des facteurs aisément identifiables, mis en lumière par l’étude de la DREES : les difficultés posées par un retour à l’emploi après 50 ans, et un système de retraite inégalitaire.

Il n’y a donc rien de surprenant à voir ces disparités s’appliquer à l’ensemble de cette tranche d’âge : parmi les personnes concernées par cette enquête, seuls 50 % des seniors disaient avoir perçu une pension de retraite, et 39 % seulement déclaraient avoir perçu des revenus d’activité.

Seniors et pauvreté : des aides substantielles

La précarité économique des seniors sans emploi, ni retraite les rend éligibles à certaines aides sociales, qui peuvent représenter jusqu’à 44 % de leurs revenus disponibles.

En effet, près de 3 ménages de seniors sur 4 font appel aux minima sociaux, comme l’allocation dédiée aux adultes handicapés (AAH) ou le revenu de solidarité active (RSA), pour subvenir à leurs besoins quotidiens.

Un chiffre inquiétant, lorsque l’on sait que les aides sociales ne représentent que 2 % du revenu disponible pour l’ensemble des ménages de plus de 53 ans.